Parent hélicoptère et charge mentale

By Patricia Mignone charge mentale Aucun commentaire sur Parent hélicoptère et charge mentale

Penser à tout pour vos enfants pour leur faciliter la vie – AKA être un parent hélicoptère – est-ce en lien avec la charge mentale ?

Quand j’observe comment – avant d’entamer le processus de transformation de leur famille – certaines de mes coachées appréhendent leurs enfants, je ne suis pas surprise que la plupart des hommes « se fassent prendre en charge«  et « attendent qu’on leur dise que faire » : ils ont peut-être été des enfants dont la mère pensait à tout pour eux et, ensuite, se plaignait de « l’étourderie, de l’absence de motivation et de gratitude de ses enfants » alors qu' »elle se sacrifiait pour tout le monde ».

 

Laure se plaint d’être submergée par sa to do liste.

« Ce n’est pas tant le ménage qui m’accable, me dit-elle, que le fait de devoir penser à tout pour tout le monde ».

Elle a 4 enfants et « doit » constamment rappeler à ses deux fils – 15 et 16 ans – ce qu’ils doivent mettre dans leur sac pour aller à l’école?

Moi – A 15 et 16 ans ?
Tu ne les laisserais pas un peu penser par eux-mêmes ?

Laure – Mais ils ne pensent à rien : je dois penser à tout pour eux !

 

parent hélicoptère et charge mentale

 

Le parent hélicoptère et la charge mentale

Être un parent hélicoptère conduit-il à la charge mentale ?
C’est fort possible.

Mais d’abord,

Un parent hélicoptère, qu’est-ce que c’est ? (on a déjà défini la charge mentale ;o) )

Contestée par certains, l’expression désigne des parents qui veulent épargner toute expérience désagréable à leurs enfants.

Dans ce but, ces parents gravitent autour de leur progéniture, pour anticiper, éviter, réparer.

Sont considérés touchés par ce phénomène, lit-on dans cet article, les parents qui interviennent dans la vie de leurs enfants au point de régir leur quotidien, anticiper leurs envies, régler leurs conflits…

Selon le Dr. Olivier Revol – auteur de « On se calme ! Enfants agités, parent débordés » – ce phénomène concerne plutôt les mères.

Florence Foresti - by Stephane Cardinale - Corbis:Corbis via Getty Images

Florence Foresti, l’une des « agités » dont le Dr Revol étudie le cas dans son livre

 

Attachement, parentalité et charge mentale

Selon la théorie de l’attachement, dans le cadre de liens familiaux sains, les parents – et spécialement la mère – encouragent leurs enfants à faire des expériences apprenantes de manière à acquérir et consolider la confiance en soi.

Ces expériences comprennent bien entendu des erreurs, des gaffes et des échecs qui ne sont autres que des étapes sur le chemin de l’acquisition des compétences et de la confiance.

Laisser ses enfants se gérer, c’est leur permettre de faire l’apprentissage de la responsabilité.
C’est leur permettre, en gros, d’apprendre par l’expérience que les actes, les paroles ainsi que leur omission ont des conséquences.

On en parle dans le détail avec July dans l’épisode 6 du podcast Power Flowers.

« Je dois penser à tout pour eux »

Laure me dit que ses deux fils ne pensent jamais à rien.

Penser pour eux, c’est les encourager à ne penser à rien.

Si au lieu de constamment rappeler à ses enfants qu’ils doivent prendre leurs chaussures d’escalade, leur gourde, leur boite à tartine, etc, elle les laisse oublier, ils feront l’expérience des conséquences, de leur oubli : peut-être devront-ils se passer du cours de sport, peut-être devront-ils jeûner ou ne pas boire.

Ce faisant, ils feront l’expérience des conséquences du fait de ne pas anticiper et apprendront sans doute à modifier leurs comportement en pensant aux conséquences qu’ils veulent éviter.

Constamment penser pour eux, c’est, suivant les cas,

– encourager leur irresponsabilité, autrement dit, encourager des comportements immatures

– transférer sur eux une anxiété qui peut les amener à « se mettre la pression » avec la crainte de ne jamais parvenir à satisfaire leur parent. C’est un sujet que nous abordons dans cet épisode du podcast consacré à la méditation avec les enfants.

POWER FLOWERS PODCAST

 

J’ai confiance en toi

Laisser se gérer des enfants qui sont largement en âge de le faire, c’est leur dire « tu es digne de confiance ».
C’est les encourager à s’autonomiser.

C’est aussi faire des adultes responsables qui prennent des initiatives, sont curieux d’apprendre et n’attendent pas qu’on leur dise que faire.

Encourager ses enfants, spécialement ses fils (Beaucoup de mère ont encore besoin de se l’entendre dire), à se prendre en charge, ça libère la mère de cet aspect de la charge mentale qui consiste à penser à tout pour tous.

En émancipant l’enfant, on en fait un adulte plus susceptible de se prendre en charge et moins susceptible d’être le boulet de sa conjointe quand il formera un couple.

 

A nous tous de prendre la décision d’affirme qui nous sommes, notamment en cessant de nous imposer des contraintes qui sont scénarisées idéologiquement.

Si ce billet vous donne envie d’aller plus loin
Téléchargez ce test qui va vous permettre d’évaluer
à quel point vous êtes en charge mentale.

Cliquez sur l’image

A quel point suis-je en charge mentale

 

  • Share:

Leave a comment