Dans cet article nous allons voir 4 choses à arrêter de dire à notre conjoint pour ramener la paix à la maison et pour qu’il bosse sans se faire prier. Comment ? En nous contrôlant nous même au lieu de les contrôler lui et nos enfants. Il y a énormément de choses à dire sur le chemin de l’allégement de la charge mentale. C’est pourquoi, aujourd’hui nous nous limiterons à 4 points qui feront déjà une différence énorme dans votre existence si vous les prenez en compte.
- Reprocher de ne rien faire, de ne pas faire ce qu’il faut / de mal le faire
- Refaire après lui
- Critiquer
- Parler à l’impératif, donner des ordres
Pourquoi arrêter de dire à votre conjoint des choses désagréables à entendre
Avez-vous remarqué combien recevoir des critiques vous fait souffrir ?
Pour commencer, les critiques sont rarement agréables à entendre.
Ensuite, la personne qui critique au sein d’un couple – et ce sera le plus souvent la femme – le fait la plupart du temps sous le coup de la colère ou de l’énervement. Cela l’empêche de peser ses mots et de se demander si la critique est vraiment une bonne solution pour obtenir le changement qu’elle souhaite.
Et pourtant ce serait la bonne question à se poser : la critique induit-elle vraiment le changement souhaité ?
Arrêter de dire à votre conjoint qu’il ne fait pas ce qu’il faut. Voilà une bonne idée
Eh non ! S’entendre réfuter ce qu’on vient de faire, ce n’est agréable pour personne.
La critique a plutôt pour effet de crisper l’autre, de le mettre mentalement et émotionnellement en posture de défense et ensuite de refus. En général, l’autre se dit quelque chose du genre : « eh bien puisqu’elle sait mieux que moi comment çà marche, qu’elle le fasse elle-même. »
En tant que femme, reprocher à son conjoint de ne rien faire, de ne pas faire ce qu’il faut, de mal le faire, ça a pour effet de l’humilier. Votre interlocuteur se dit « je ne suis pas assez bien à ses yeux » ou « je suis inadéquat.e ». En réaction, il peut éprouver de la colère, ou de l’humiliation, ce qui n’est pas de nature à l’inciter à coopérer.
L’existence nous confronte pourtant suffisamment à des situation où nous nous sentons inadéquate et humiliée pour comprendre et ressentir ce que l’autre ressent. Alors, pourquoi ne pas faire preuve d’empathie avant de nous exprimer ? Pourquoi ne pas nous mettre à sa place et anticiper l’effet possible de nos propos ? Si nous faisions preuve d’empathie avant de parler, nous constaterions immédiatement combien nous n’allons pas susciter l’effet espéré.
La solution ici, c’est donc l’empathie.
Comment arrêter de refaire les choses après votre conjoint, pour l’encourager
Y compris dans les couples où les rôles sont inversés, la plupart des conjoints sont peu enclins à apporter leur contribution spontanément.
Souvent, au sein du foyer dans lequel ils ont grandi, ils n’ont pas appris les gestes incontournables au quotidien. Ils ignorent en fait vraiment beaucoup de choses parce que, dans leur enfance, ils ont été témoins de rapports de couple où la femme assure l’intendance tandis que l’homme se fait servir. « A chacun son rôle », pensent-ils peut-être. Et voilà comment le modèle patriarcal se perpétue de génération en génération.
De ce fait, quand un homme se met à partager les tâches, c’est par amour, par solidarité, etc. A priori, ça ne le passionne pas : il le fait pour vous.
Et si, dans sa famille d’origine, il n’a pas appris à le faire, il est un peu comme un enfant qui apprend une nouvelle compétence : il est maladroit et il y met du temps.
Il est important de comprendre ce processus et de ne pas considérer comme innée une compétence qui ne l’est pas. Car une compétence qui n’est pas acquise dans l’enfance – à cette époque où nous sommes câblés comme des machines à apprendre – sera moins rapide à acquérir à l’âge adulte. De ce fait, pour l’obtenir une contribution adéquate de la part d’un conjoint qui n’a pas acquis la compétence durant son enfance, cela demande autant de patience et d‘indulgence que celles dont aurait besoin un enfant qui apprend.
Refaire après lui, c’est humiliant pour lui et c’est, à nouveau, lui signifier qu’il est inadéquat.
Patience, indulgence et confiance sont donc les qualités requises dans la situation où vous auriez tendance à refaire après lui.
A mesure qu’il avance dans son apprentissage de ces tâches qui ne lui sont pas familières, il gagnera en dextérité et en confiance et il sera de plus en plus autonome, surtout si vous le remercier, le félicitez et exprimez votre soulagement.
Et en attendant, rappelez-vous qu’un processus d’apprentissage est nécessaire parce qu’on ne maîtrise jamais une compétence en une fois.
Arrêter de critiquer votre conjoint peut lui donner envie de coopérer
Par tradition, dans la culture de beaucoup de familles, la tendance est à la critique, la médisance, voire la calomnie.
C’est culturel : dans notre enfance, nous avons peut-être constaté que notre mère ou notre grand-mère disaient du mal des autres, y compris au sein de la famille, si bien qu’à nos yeux, critiquer, c’est normal. Ca fait partie de la vie.
Pourtant, à nouveau, si vous prenez la place de la personne critiquée, rappelez-vous combien cela vous affecte d’être critiquée et, pire encore, de découvrir qu’au sein de la famille, on vous disqualifie, on colporte des propos qui vous discréditent ou on se moque de vous.
Si cela vous arrive, vous vous sentez tout simplement atteinte dans votre dignité et ne vous sentez pas reconnue. Or, le besoin de reconnaissance est un besoin de base. Si vous le bafouez, vous ne pouvez pas espérer obtenir la collaboration de votre conjoint.
Que faire, alors ?
Saluer ce que vous appréciez dans ses actes de contribution et autres.
Quand nos actes sont reconnus explicitement, quand nous sommes félicités, voire remerciés, nous avons envie de faire mieux et d’en faire davantage. C’est la magie des renforcements positifs.
Arrêter de parler à l’impératif à votre conjoint et de lui donner des ordres peut tout changer
C’est bizarre de constater combien parfois, les ordres et l’impératif sont dissuasifs : on a juste envie de ne pas faire ce qu’on nous dit de faire.
Notez que ce n’est pas l’impératif lui-même qui pose problème : c’est la position que l’on prend et l’émotion qu’on y met.
Parler à l’impératif et donner des ordres à partir d’une posture omnisciente, voilà ce qui tue les relations au sein de la famille. Parce qu’alors, implicitement ou pas, on établit avec les autres un rapport hiérarchique qui sabote les relations. Au sein de la famille, personne ne doit dominer : ce type de relation empêche l’engagement délibéré.
Esther Perel, célèbre thérapeute belgo-new-yorkaise, nous dit que le fait de traiter son partenaire de cette manière a pour effet de le castrer psychologiquement, de le réduire à l’état d’enfant et d’éteindre son désir.
En faisant cela, psycho-émotionnellement, nous nous mettons en posture maternelle dominante et nous le mettons en position d’enfant.
Est-ce vraiment cela que vous voulez pour votre conjoint ? Et pensez-vous que cela va lui donner envie de contribuer ?
Charge mentale – Et si on rendait le changement possible ?
Pour rendre le changement possible, il est nécessaire de changer d’état d’esprit et cesser de contrôler les autres sous prétexte qu’on est perfectionniste et qu’on ne peut pas faire autrement.
Et si vous décidiez de balayer devant votre porte ?
Et si vous changiez votre manière de penser au lieu de croire que vous avez raison ?
Et si vous posiez un autre regard sur votre conjoint et vos enfants ?
Un autre regard sur votre conjoint et vos enfants ?
Mais oui !
Les compétences que vous exercez au sein de votre foyer, résultent souvent d’un formatage dont vous avez fait l’objet au cours de votre éducation.
Les hommes ont fait l’objet d’un autre type de formatage.
De ce fait, en ce qui concerne la sphère domestique, ils sont en apprentissage, comme les enfants.
Or, de quoi un apprenti a-t-il besoin, sinon de patience et d’indulgence.
Une autre position face à la vie de famille
Laurence m’inspire beaucoup parce qu’avant d’opérer son changement, elle s’est interrogée sur ce qui est en son pouvoir et elle a mis le doigt sur l’essentiel : on ne peut pas changer les autres.
En revanche, on peut inspirer les autres.
Et il est aujourd’hui admis que les enfants modélisent tout ce dont ils sont témoins chez eux : les parents sont les muses des enfants.
C’est sur cette base que, il y a 4 ans, Laurence a amorcé un changement terriblement inspirant puisque
– elle a commencé par agir sur ses propres affaires, et non celles des autres
- elle a cessé de houspiller, critiquer, harceler
- ce faisant, elle a inspiré ses enfants qui se sont mis à faire la même chose qu’elle sans y avoir été invité
- son conjoint s’y est mis aussi
Et – cerise sur le gâteau – la joie de vivre ensemble en famille est revenue.
Depuis lors, la famille de Laurence a bien évolué vers plus d’autonomie de chacun, y compris le cadet, Elliot, qui a aujourd’hui 7 ans.
Aujourd’hui, leur système familiale s’est tellement bien organisé que Laurence n’est plus indispensable ni même nécessaire : son conjoint et ses 3 enfants ont intégré ce qu’il faut faire pour que la maison tourne et ils le font spontanément et avec plaisir. Dans un autre article, je parlerai des avantages éducatifs de cette manière d’envisager la dynamique familiale.
Ca vous inspire l’envie d’aller plus loin ?
Regardez le témoignage de Virginie, après seulement 9 semaines dans le trajet d’accompagnement de Madame Charge Mentale.
Sur la même page, vous pourrez vous inscrire pour l’atelier de découverte de notre prochain cycle « Je vis chez moi comme en Vacances ».
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