Charge mentale : le mythe de la bonne mère

By Patricia charge mentale Aucun commentaire sur Charge mentale : le mythe de la bonne mère

charge mentale - le mythe de la bonne mère

La charge mentale est liée au mythe de la bonne mère.

Qu’est-ce qu’une « bonne mère »?
Une bonne mère se sacrifie, pratique l’abnégation, fait tout pour tout le monde, fait passer tout le monde avant elle, et paf…. la charge mentale !

Une idée de la bonne mère qui prenne soin de vous autant que de vos enfants, ça vous inspire ?

Dans ce billet, on va passer l’expression « bonne mère » à la moulinette pour vous aider à choisir « en conscience » quel genre de mère vous voulez vraiment être (et quelle place vous allez laisser à la charge mentale).

 

Le mythe de la bonne mère et la charge mentale

Vous me l’avez entendu dire par ailleurs : la charge mentale entre dans la vie des femmes quand elles deviennent mère.

Elles adoptent l’identité de « ménagère » comme on attrape un virus; et, aussitôt, elles contractent les manies de leur mère et leur grand-mère, même si elles avaient décidé qu’elles ne seraient – J.A.M.A.I.S ! – comme leur mère !

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Charge mentale – ce que font les ménagères

  • elles anticipent les besoins des membres de leur famille avant même que ceux-ci aient exprimé le moindre besoin
  • elles font tout pour les autres sans que personne ait rien demandé
  • elles habituent les autres à ce que la maison soit impeccable comme par miracle, sans qu’ils doivent lever le petit doigt
  • s’ils prennent une initiative, elles contrôlent l’adéquation de cette réalisation à leurs standards à elles et les briment s’ils ont été créatifs.

Elles sont donc seules à tout faire et à penser à tout pour tout le monde.

Pour les plus honnêtes, elles se rappellent parfois qu’elles ont adopté cette manière de faire « parce qu’elles voulaient offrir à leurs enfants la plus belle enfance qui soit » et finalement, ….elles n’en peuvent plus !

Les bénéfice du sacrifice : la reconnaissance et le pouvoir

Charge mentale et reconnaissance

L’inaction et l’ingratitude des membres de leur famille permet aux « bonnes mères » de se plaindre auprès de leur mère, de leur sœur, bref, des femmes du clan. Et ces souffrances leur vaut la validation du clan : Va ! Tu es une bonne mère, ma Fille ! (D’autant plus que tu tiens impeccablement ta maison et c’est exactement ce qu’on attend d’une bonne femme – mère – ménagère)

Charge mentale et pouvoir

Ce n’est pas un scoop : le monde du travail est encore largement inégalitaire. A compétences et travail égal, les femmes gagnent jusqu’à 30% de moins que les hommes.

Par ailleurs, pas mal de femmes ont renoncé à leurs ambitions et mis leurs compétences en veilleuse pour exercer une activité professionnelle conciliable avec leur vie de mère. Résultat : une licenciée en droit devient employée de banque, etc.

Ce qui s’en suit : sentiment d’humiliation, colère, frustration, bore out (épuisement résultant de l’ennui), brown out (épuisement résultant du fait de travailler à l’encontre de ses valeurs. exemple : travailler dans le pharmaceutique quand on est écolo).

Et c’est avec ce genre de charge émotionnelle que l’on rentre à la maison, épuisée, avec la 2eme journée à assurer.

A la maison, personne ne vous contrôle. Par tradition, vous êtes omnisciente : vous détenez des savoirs et des savoir-faire que personne d’autre ne possède. Sans que l’on s’en rende compte, l’espace du foyer devient ainsi l’espace privilégié de l’exercice d’un pouvoir domestique qui est, en fait, un véritable matriarcat.

Dans combien de familles ne se souvient-on pas d’un père ou d’un grand-père mutique, interdit de la moindre initiative dans l’espace domestique… et qui, dans le même temps, sera blâmé pour sa passivité ?

 

Charge mentale : la mauvaise mère

A l’inverse, on observe aussi un profil de mère qui va susciter l’opprobre parce qu’elle ne se sacrifie pas et prend soin de ses besoins autant que de ceux de ses enfants.

La mauvaise mère

Au lieu d’être devant ses enfants pour les empêcher de se tromper et prévenir tout risque, cette mauvaise mère les regarde s’affranchir et reste derrière eux « au cas où ».
Elle les laisse créer des solutions à leurs problèmes, faire des recherches, bricoler.
Elle encourage leur initiative et leur autonomie, leur montrer comment on fait, au lieu de faire à leur place.

Les enfants apprennent dans la joie de vivre, prennent confiance, gagnent en estime de soi.

Et pendant le processus, ils font des erreurs; il y a des oublis; on se salit; on fait des gaffes; il y a de la casse.
Et parfois on se fait mal.
Voire très mal.

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La mauvaise mère existe !

J’ai été cette mère !
Et je croise régulièrement des femmes qui ont éduqué leurs enfants comme j’ai éduqué les miens, à ne pas courir mettre des claques aux enseignants quand les enfants se plaignent et à les laisser faire des gaffes quand celles-ci se déroulent dans un espace apprenant.

En quoi la mauvaise mère est-elle « mauvaise » ?

Elle est mauvaise parce qu’elle a moins de raisons de se plaindre qu’une mère soumise au modèle dominant.

La raison ?

  • Ses enfants sont autonomes.
  • Ils prennent des initiatives,
  • Ils sont curieux,
  • Ils ne rechignent pas à contribuer,
  • Ils sont plus solidaires que des enfants couvés tout simplement parce qu’ils sont entraînés à une plus grande sociabilité
  • Ils sont mâtures, confiants.

Et, précisément, en quoi est-elle « mauvaise » ?

Ce type de femme est une « mauvaise mère » parce qu’elle axe son modèle de parentalité sur l’émancipation de ses enfants au lieu de se soumettre à la tradition.

De ce fait, elle suscite l’opprobre du clan qui …. a besoin de conformité.

 

Bonne mère – mauvaise mère. Quelle identité avez-vous adoptée ?

Comment devient-on une mauvaise mère ?

A titre personnel, j’ai été une « mauvaise mère » parce qu’ayant été éduquée en dehors du cercle familial, il semble que j’aie échappé aux imprégnations que subissent les filles en général.

J’ai également tiré les leçons positives de mon très long séjour à l’internat où j’ai appris les modalités de l’émancipation.

Enfin, quand mes enfants sont nés, j’avais le projet pour eux de faire le nécessaire pour les rendre sociables et autonomes.

A chacune sa façon d’oeuvrer à l’autonomie future de ses enfants.

 

Comment devient-on une bonne mère ?

Si je m’en réfère aux innombrables confidences que j’ai reçues, la « bonne mère » joue un rôle : celui de la bonne mère.

Elle essaie de se conformer à une norme empirique qui prescrit différentes attitudes qui reposent sur le postulat que les enfants et le conjoint sont incapables et qu’elle doit pourvoir à tous leurs besoins… (sans les consulter, of course). En tout cas, elle est orientée vers un modèle qui lui prescrit ses comportements et lui vaudra la validation des autres mères conformes à la norme.

 

Bonne mère – mauvaise mère ?

Ainsi, adopter une identité ou l’autre dépend notamment de notre besoin de validation.

Alors ? Bonne mère ou mauvaise mère ?

  • Si vous avez envie de vous émanciper de tous ces schémas qui vous empêchent d’exprimer votre nature profonde
  • si vous vous sentez prête à en finir avec votre  charge mentale,
  • et si vous êtes prête à vus passer de la validation des femmes de votre clan,

alors, j’ai un bon plan pour vous : cette fabuleuse méthode qui évolue à chaque fois que je la transmets grâce aux partages authentiques des participantes.

Cliquez sur le bandeau ci-dessous pour être informée dès que la prochaine session s’ouvrira.

 

Aux hommes, le boulot – aux femmes les marmots

Dans la vidéo que je vous recommande dans cet article, vous découvrirez comment l’idéologie de la société dans laquelle nous vivons façonne les hommes et les femmes pour que chaque genre adopte organiquement la position de dominant et la position de soumise.
On ne s’en rend pas compte parce que nous avons été conditionnés depuis notre toute petite enfance mais ces conditionnements sont à l’origine de toutes nos souffrances.

Je détaille tout cela dans l’article que vous trouverez sous ce lien.

Les femmes se plaignent énormément de la domination masculine mais elles ne se rendent pas compte du fait que leurs conditionnements à la soumission les rendent paradoxales, auto-maltraitantes et maltraitantes. Les femmes incarnent même à elles seules le triangle de Karpmann.

Dans cette vidéo, j’explique comment cela se déroule.

Notez que l’idée n’est pas du tout d’accuser mais bien – si cela vous concerne – de vous inciter à prendre conscience de vos réflexes délétères, pour en embrasser la responsabilité et oeuvrer à l’instauration de comportements plus écologiques pour tous.

En conscientisant la façon dont vous contribuez à ces situations dont vous vous plaignez, vous allez progressivement rendre à l’amour une place qu’il n’aurait jamais dû perdre.

Cette perspective ne mérite-t-elle pas une tentative ?

 

A nous tous de prendre la décision d’affirme qui nous sommes, notamment en cessant de nous imposer des contraintes qui sont scénarisées idéologiquement.

 

Si ce billet vous donne envie d’aller plus loin
Téléchargez ce test qui va vous permettre d’évaluer
à quel point vous êtes en charge mentale.

Cliquez sur l’image

A quel point suis-je en charge mentale

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