Abus et charge mentale

By Patricia charge mentale Aucun commentaire sur Abus et charge mentale

abus et charge mentale

Et si les abus dont on a fait l’objet dans l’enfance favorisaient la charge mentale ?

 

Abus, sacrifice et charge mentale

En général quand on parle de charge mentale, c’est pour évoquer tout ce que les femmes  prennent en charge au sein du foyer : « penser à tout pour tout le monde », tout faire pour tout le monde, etc

J’en ai parlé dans cet article : les femmes qui se plaignent de charge mentale partent de l’idée préconçue que les membres de leur famille sont incompétents, incapables, égocentriques et paresseux. Elles croient aussi que le sacrifice et l’abnégation sont des composantes incontournables de la maternité.

Ce n’est pas le cas.

Beaucoup de femmes ne se plaignent pas de charge mentale, ne croient pas que leurs proches sont des incapables, n’épousent pas cette éthique du sacrifice.

Toutes les contraintes supposées être inhérentes à la maternité sont dictées idéologiquement : à travers les médias, les réseaux sociaux, et tous les vecteurs d’influence, la société dans laquelle nous vivons véhicule des récits qui prescrivent des rôles aux femmes. Et ces récits, beaucoup les adoptent sans réserve.

Comment fait-on pour adopter si facilement des convictions qui nient nos intérêts?

Ca vient de l’enfance, Madame.

Les abus dont on a fait l’objet dans l’enfance ont créé des mécanismes d’adaptation qui vont justement dans le sens de la soumission, de l’oubli de soi, du besoin de plaire.

Ces orientations vont de pair avec la négation de ses propres besoins ainsi qu’une prise en charge excessive des besoins des autres.

abus et charge mentale

Abus et charge mentale

Et d’abord, l’abus, qu’est-ce que c’est ?

En francophonie, les mots « abus et « trauma », évoquent des catastrophes, des attentats et des abus sexuels.

Les anglophones nuancent ces notions.

Ils mettent notamment en évidence le fait que l’Occident valide des pratiques éducatives abusives.
(abusives pour le système nerveux).

Laisser pleurer un bébé, ce n’est pas de l’éducation : c’est de l’abus.

Tout simplement parce qu’un bébé a toujours des raisons de pleurer et que les comportements des enfants traduisent des besoins, non des caprices ni un désir de manipuler.

Idem pour le fait de faire dormir un bébé tout seul.

Pour ne prendre que ces deux exemples, en imposant la solitude à un bébé, l’adulte l’oblige [oblige son système nerveux] à adopter des stratégies de survie qui vont l’amener à négliger ses besoins et sensations propres. En même temps, il va développer une hyper vigilance vis à vis des adultes qui l’entourent et dont sa survie dépend totalement.

A mesure que la personne grandit, si elle ne vit pas des interactions restauratrice, ses mécanismes d’adaptation vont se maintenir et affecter la qualité de ses relations futures et notamment ses relations de couple, ses relations familiales, ses relations sociales.

Par exemple, elle niera ses propres besoins et fera passer les besoins des autres avant les siens, allant jusqu’à accepter des relations abusives tout simplement parce qu’étant enfant, elle a été forcée à élargir ses zones de tolérance jusqu’à accepter l’inacceptable.

On voit combien les abus dont on a fait l’objet étant enfant créent l’empreinte de la charge mentale.

 

Abus et résilience

Comment en sortir ?

En rendant au corps toute son importance.

Depuis des décennies le monde de la thérapie nous a habitué.e.s à adresser nos problèmes  via le mental et le verbal : on réfléchit et on parle.

Or, les traumas sont des lésions, des empreintes qui se sont déposées dans notre corps, notre chair.

D’où l’importance de revenir au corps, de reconnaître son importance et de faire le nécessaire pour nous rappeler que nous sommes incarné.e.s et vivre aussi dans cette dimension-là en renouant avec nous-même.

Dans cet épisode du podcast Power Flowers, j’ai interviewé Aurélie Soulier-Konecki.

Osteopathe, sexologue, spécialisée en périnatalité, formée à l’accompagnement à la naissance, Aurélie œuvre à la restauration du lien des femmes avec leur corps.

Selon son expérience et les nombreuses observations qu’elle a faites en consultation, les abus endurés durant l’enfance laissent une empreinte profonde sur l’existence entière.

En renouant avec son corps, on peut métaboliser nos traumas, lâcher les anciennes stratégies d’adaptation, faire connaissance avec soi notamment, en renouant avec l’enfant qui a du museler ses aspirations authentiques pour survivre.

La charge mentale résulte de la collision entre d’une part, le désir d’authenticité avec lequel tout être naît et d’autre part, les conditionnements sociétaux qui entendent nous figer dans des rôles aliénants.

A nous de prendre la décision d’affirme qui nous sommes.
Ce mouvement passe par ce corps incarné qui est nous et à travers lequel nous interagissons avec le monde et les autres.

 

Si ce billet vous donne envie d’aller plus loin
Téléchargez ce test qui va vous permettre d’évaluer
à quel point vous êtes en charge mentale.

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A quel point suis-je en charge mentale

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